Face à la désertification médicale je dépose une proposition de loi avec une série de mesures « électrochocs » pour sauver l’offre de soins et sortir de l’impasse.
On ne peut plus attendre.
Je propose notamment des mesures de simplification, la fin du numerus clausus, la formation conditionnée aux besoins du territoire, des internats territoriaux, + de moyens aux facultés, la substitution obligatoire à la fermeture d’un service de santé et bien encore.
→ Le texte instaure tout d’abord une loi pluriannuelle de programmation en santé pour fixer une trajectoire quinquennale (au lieu de la seule loi de financement de la sécurité sociale actuelle). Je pense, comme beaucoup d’acteurs que j’ai auditionné, que les politiques de santé doivent faire l’objet d’une vision à long terme en rapprochant les objectifs de santé publique, de prévention des moyens alloués.
→ Il prévoit aussi de rendre effective la fin du numerus clausus en ne conditionnant plus le nombre d’étudiants à la seule capacité d’accueil des facultés (réforme des études d’Oliver Véran instaurant un numérus apertus) mais en le basant le nombre d’étudiants en fonction des besoins de chaque territoire. Je mets également sur la table un plan Marshall d’investissement pour les facultés.
→ Le texte prévoit également de colmater la fuite des futurs médecins en faisant revenir les jeunes français partis étudier à l’étranger. De nombreux étudiants poursuivent leurs études de médecins au Portugal, en Belgique, en Roumanie… (3 000 étudiants français qui ont tenté leur chance en Belgique en 2021 contre 1 200 environ en 2020).
→ Je souhaite également que l’on puisse mieux reconnaitre les compétences des paramédicaux en instaurant des passerelles fléchées vers la médecine générale comme proposé dans l’article 6 du texte. Un kiné, un infirmier ou une sage-femme pourra reprendre ses études pour devenir médecin traitant. Je propose également de mettre fin à l’accès aux études paramédicales par Parcoursup, une procédure instaurée en 2018 qui a entrainé une forte augmentation des interruptions et abandons d’études dès la première année d’IFSI.
→ Il est anticonstructif d’envisager des dispositifs coercitifs pour l’installation des médecins en zones sous dotées à l’image des textes déposés par la majorité. Il propose plutôt d’octroyer aux collectivités locales la possibilité de contractualiser, sur leur territoire, avec toutes les structures liées à la santé pour créer des internats territoriaux. L’objectif est d’encourager les étudiants à effectuer des stages auprès des praticiens libéraux, sachant que la probabilité de s’installer en zone rurale est 2 à 3 fois plus élevée si le médecin est d’origine rurale et que selon l’association des maires ruraux (AMRF), il faudrait un médecin généraliste pour 1000 habitants dans les zones rurales.
→ La proposition de loi crée également une disposition qui impose un principe de substitution obligatoire à chaque fois que l’ARS envisage la fermeture d’un établissement ou d’un service hospitalier. En clair : aucune fermeture sans alternative.
→ Enfin, le texte propose des mesures de simplification de l’installation de matériel lourd d’imagerie médicale comme je l’avais déjà proposé.
Le texte fera l’objet d’une inscription à l’ordre du jour durant la niche parlementaire du groupe Les Républicains dans une version adaptée au déroulement des débats